Affinités

Pour saluer Edmund WHITE

0

LE POINT, dans son édition électronique du 7 juin 2025, a publié l’hommage que Claude ARNAUD a rendu à Edmund WHITE, décédé cette semaine dans son domicile new-yorkais : ce grand écrivain américain était aussi un grand vivant que rien, ni la maladie, ni l’âge, ni la mort, ne semblait capable de décourager. Pour litre cet article...

Claude ARNAUD recommande…

0

Fragments d’un parcours amoureux, un long-métrage de Chloé BARREAU qui a eu l’idée, trente ans après, de reprendre contact ses amours de jeunesse afin de leur faire dire les souvenirs qu’elles et ils (moins nombreux) gardent d’elle et de ces relations parfois passionnelles. Ce qui pourrait d’abord faire penser à un dispositif narcissique à la Sophie CALLE – un de plus ! – va  vite s’avérer infiniment plus émouvant, Chloé BARREAU choisissant de ne jamais paraître à l’écran, sinon dans les brèves vidéo enregistrées au sortir de l’adolescente – elle vivait alors caméra au poing, au risque d’embarasser ses partenaires -, et surtout de ne pas commenter ces témoignages d’une rare intensité recueillis – avec quelle délicatesse! – par une journaliste amie. Alors même que certaines, tout en soulignant son audace dans l’approche, son aptitude à aimer et même avant tout son amour de l’amour, notent aussi son goût pour la dissimulation et le mensonge, comme sa tendance à compartimenter ses relations, pour se donner pleine licence d’aller de l’une à l’autre.

Ce qui pouvait paraître d’abord un marivaudage pré-adulte, bi-sexuel et -national – C. BARREAU ayant fini par partir en « exil sentimental » à Rome – s’avère un témoignage bouleversant sur nos propres attentes. On en vient à occuper la place laissée manquante par la réalisatrice pour devenir à la fois cet être conquérant, amoureux et duplice, mais aussi celles et ceux qu’elle aura enthousiasmé, parfois trahi et même brutalement quittés – la réciproque existant aussi. On entre à son tour dans ce tourbillon d’espérances amoureuses, de déceptions cruelles et de ruptures sanglantes,  Chloé BARREAU ayant l’intelligence de ne nommer chacune et chacun que par son prénom, comme c’était le cas dans leur jeunesse anté-sociale,  même si l’on reconnaît au passage une actrice vedette, une réalisatrice présente à Cannes le mois dernier et une écrivaine en vogue. Et l’on pleure sans plus trop savoir si c’est sur ses propres amours perdues, sa peur de ne plus pouvoir jamais aimer à nouveau ou dans l’espoir caché que ces larmes nous attirent la mansuétude d’un voisin ou d’une voisine en attente aussi d’amour : la Ronde, version 2025. Inoubliable.

POUR VOIR LA BANDE-ANNONCE

De l’influence de la poussière sur l’écriture

0

Dans son numéro 2753, daté du 1er mai 2025, LE POINT publie un article de Claude ARNAUD sur le dernier livre de Marianne ALPHANT, L’Atelier des poussières ( POL), consacré à l’influence qu’eurent à travers l’histoire les servantes et les domestiques chargés de ranger et de dépoussiérer les cabinets de travail des écrivains  – un précis plein d’ironie, digne du Swift des Intructions aux domestiques. Pour lire cet article. Ou encore… 

Sur le « Monsieur Miroir » de René de Ceccatty

0

Dans son numéro 2747, daté du 20 mars 2025, LE POINT a publié un bref « papier » de Claude ARNAUD sur l’étonnante biographie que René de CECCATTY a consacré Serge Tamagnot, photographe décédé en 2022 au terme d’une vie plus que singulière, dédiée à la traque du corps masculin comme de la célébrité parisienne, et au collage fantastique (aux éditions du Canoë). Pour lire cet article, cliquer sur le document ci-contre

(collage-portrait de Jean Genet par S.T.)

Georges LIEBERT n’est plus…

0

C’est une épreuve d’avoir à annoncer la mort de Georges LIEBERT, éditeur d’exception, emporté  par un cancer fulgurant ce vendredi 24 janvier à  Paris. Né en 1943, Georges LIEBERT était  devenu au sortir de Sciences Po lecteur puis éditeur, chez Calmann-Lévy, avant de créer la collection de poche Pluriel chez Hachette puis de publier chez Robert Laffont des ouvrages musicaux et historiques, tout en contribuant à l’essor de la collection Bouquins, qu’il évoquera dans une interview donnée pour le 40° anniversaire de cette remarquable collection. Il avait enfin pris la tête, chez Gallimard, des collections NRF Biographies et Tel, entre 1996 et 2008, tandis que lui-même signait des ouvrages de référence sur la musique (L’Art du chef d’orchestre, 1988, Nietzsche et la musique, 1995) et publiait chez Gallimard deux  Correspondances faisant école, celle de Debussy et celle de Liszt et Wagner, puis menait la réédition exemplaire, toujours chez Gallimard, des Mémorables de Maurice Martin du Gard.

Georges LIEBERT avait édité deux livres de Claude ARNAUD, deux biographies en l’occurrence : CHAMFORT, publiée en 1988 dans la collection Les Hommes et l’Histoire qu’il dirigeait chez Robert Laffont, et COCTEAU, sortie chez Gallimard, en 2003, dans la collection NRF Biographies. Ce fut un grand privilège de travailler sous l’autorité d’une intelligence plus que vive, volcanique parfois, et d’un homme doté d’une fermeté de jugement et d’une culture incomparables. Plus qu’un éditeur, Georges était un entraîneur qui vous poussait à aller plus loin et plus profond, sans vous laisser de répit ni vous autoriser le confort des idées reçues. Personne n’était plus sévère, en cas de désaccord, personne n’était aussi plus encourageant et enthousiasmant, dès lors que vous teniez à ses yeux un sujet d’envergureGeorges ne travaillait pas pour lui, pas même pour vous, mais pour pour augmenter cette bibliothèque idéale, exclusivement composée de livres indispensables, où tout bavardage et toute sottise aurait été bannis et où l’Histoire, la Musique et la Littérature trouveraient enfin un début d’élucidation.

Les obsèques auront lieu ce jeudi 30 janvier à 10.30 en l’église Saint-Louis-en-l’île.

Pour avoir un aperçu plus complet de l’activité éditoriale et critique de Georges Liebert

Pour découvrir l’hommage que lui a rendu Antoine GALLIMARD

Un perdant magnifique

0

(ph: Patrice Normand)

LE POINT, dans son numéro 2738 daté du 16 janvier 2025, publie un article de Claude ARNAUD sur « Un perdant magnifique », le dernier livre de Florence SEYVOS (Editions de l’Olivier), superbe portrait d’un  beau-père aimant, envahissant, maniaque, et pour finir (auto)destructeur ). Pour lire ce papier… Ou pour le découvrir en ligne

A propos de David Gascoyne et de Kathleen Raine…

0

Hermes, Gertrude: Kathleen Raine (1908-2003)

LE POINT, dans son numéro 2732 daté du jeudi 5 décembre 2024, publie un papier de Claude ARNAUD consacré au dernier livre de Christine JORDIS, « Le fil d’Or » publié aux éditions du SEUIL et dédié à David GASCOYNE et Kathleen RAINE, deux des plus grands poètes anglais du XX°

(Ch. Jordis par Louis MONIER/Gamma-Rapho via Getty Images)

siècle. Pour découvrir cet article

Ou bien

Sur « Le Bastion des larmes », d’Abdellah TAÏA

0

Dans son numéro 2727, daté du 7 novembre 2024, LE POINT a publié un article de Claude ARNAUD consacré au dernier roman d’Abedellah TAÏA, qui vient de recevoir, et le prix Décembre et le prix de la Langue Française. Pour lire le début de début de cet article … et sa suite. Ou pour le trouver en ligne…

CLAUDE ARNAUD recommande…

0

…la lecture de « MANIAC« , le remarquable roman non-fictif de Benjamin LABATUT, traduit de l’anglais par David FAUQUEMBERG (éditions Grasset). Le livre s’appuie sur le témoignage de leurs proches pour reconstituer la destinée publique et la vie intérieure, tendue jusqu’à la folie, de trois scientifiques européens,  en particulier John von NEUMANN,  qui dût se réfugier aux ETATS-UNIS avant-guerre et qui contribua à la découverte de la mécanique quantique et, avec sa machine à calculer rebaptisée « Maniac« , à l’invention de la bombe atomique, des premiers ordinateurs et de l’intelligence artificielle. C’est ce que l’on peut faire de plus vibrant dans le registre de la faction, ce genre qui n’invente rien mais qui donne à tout l’intensité d’un roman d’espionnage et transforme une partie de go entre un champion sud-coréen et un ordinateur piloté par IA en affrontement digne des Duellistes, le film de Ridley SCOTT.

Ce roman figure comme finaliste dans les sélections des prix FEMINA et MEDICIS étrangers, et du prix du meilleur livre étranger.                                   (B. Labatut)

Pour lire certains articles non publiés dans LE POINT

0

Pour lire l’article que Claude ARNAUD avait consacré à Megyd CHERFI et à son beau livre « La vie de ma mère » publié en janvier 2024 chez Actes sudA Olivier ROLIN et à son excellent « Jusqu’à ce que la mort s’en suive », publié chez Gallimard à la même époque…

A Tanguy VIEL et à son superbe « Vivarium », publié chez Minuit en mars 2024

Go to Top