Archive for juillet, 2025
GAZA persécuté
0L’armée israélienne a fini par reconnaître une « erreur » après que son protecteur américain se soit étonné que l’église catholique de la Sainte Famille de Gaza ait été bombardée, mais ce sont des dizaines d' »erreurs », à cette aune, que Tsahal commet chaque jour dans cette bande martyr – à ceci près que ce sont d’ordinaire des mosquées, des hôpitaux, des écoles, des dispensaires, des immeubles civils qui sont visés par centaines. Personne ne doute que certaines de ses installations n’abritent encore dans leurs sous-sols des cellules du Hamas, mais cette stratégie militaire, après plus de deux ans de pilonnages massifs censés avoir éradiqué le groupe islamiste, ne peut plus masquer le désir quasi-assumée de vider la bande de ses habitants en les dégoûtant d’y survivre plus longtemps. L’incapacité de l’Europe à sanctionner Israël de ce nettoyage ethnique à peine déguisé n’est pas acceptable. Pourquoi l’Ukraine occupée, la Birmanie des putschistes ou la Biélorussie dictatoriale et pas Gaza? Comment peut-on tolérer que chaque jours des dizaines de malheureux venus chercher de l’aide alimentaire soient tirés comme des lapins? La vengeance sans fin ne peut servir de stratégie militaire, les standards humanitaires doivent être les mêmes partout.
HAÏTI martyr
0Les gangs port-aux-princiens, dirigés par un ancien policier de la Police Nationale d’Haïti connu sous le nom flatteur de BARBECUE, au sein d’un consortium ironiquement baptisé « Vivre Ensemble », ont incendié en début de semaine le légendaire hôtel OLOFFSON. Là, depuis plus de cinquante ans, défilaient tous les amis d’HAÏTI, des plus modestes intervenants internationaux agissant au sein des ONG aidant le pays, aux plus glamour des célébrités qui prenaient alors plaisir à honorer » la perle des Antilles », de Graham GREENE, qui évoqua le lieu dans Les Comédiens, à Aubelin
JOLICOEUR, célèbre chroniqueur de la vie locale et de Mick JAGGER, des Rolling Stones, au cinéaste danois Jurgen LETH, le mentor de Lars von TRIER – tous y avaient une chambre à leur nom, tout comme Charly NAJMAN, qui tourna de remarquables films sur place, de ROYAL BONBON, prix Jean VIGO 2002, aux ILLUMINATIONS de Mme NERVA. La perte de cet hôtel, comme l’a dit son animateur Richard MORSE, qui est aussi le leader du groupe musical RAM, n’est rien à côté des milliers des victimes des gangs, kidnappés, violés, rackettés, raffalés depuis des années, mais elle est symptomatique de la spirale autodestructrice qui emporte le pays, créant des dizaines de milliers de réfugiés, détruisant écoles, hopitaux, commissariats, fermant aéroports, ports et routes par dizaines, traumatisant des myriades de simples gens et précipitant ce pays, autrefois l’héroïque auteur de son affranchissement contre les colons français qui l’avaient réduit en esclavage, à une atroce impuissance. Qui a de nombreux et anciens liens avec ce pays ne peut que souhaiter un sursaut national, et un armement massif de la population pour qu’elle se libère de cette tyrannie, la plus sanglante qu’il ait connu depuis son indépendance entre 1789-1804.
Le 6 octobre, en hommage à Edmund WHITE
0Le 6 octobre 2025, à 19 heures, à la Maison de l’Amérique Latine, 217 bld Saint-Germain, Paris 75007, un groupe d’éditeurs, d’écrivains et de chercheurs composé de Claude ARNAUD, Dominique BOURGOIS, René de CECCATTY, Olivier COHEN, Albert DICHY, Ivan NABOKOFF et Gilles SIOUFFI animera un hommage à EDMUND WHITE, décédé ce mois de juin, où de nombreux auteurs prendront la parole. L’auteur d’Un jeune américain, de La Tendresse sur la peau, de La Symphonie des adieux et de tant d’autres grands livres, aura marqué deux générations de lecteurs, et pas seulement homosexuels, tout comme il aura conquis la plupart de ceux qu’il aura croisé, entre New-York, Paris, Rome, Venise et Londres, ses villes d’élection, aux cours de ses vies. Pour en savoir plus…
MAÏA HRUSKA, 25ÈME BOURSE CIORAN
0Pour sa 25ème édition, la Bourse CIORAN a été décernée à Maïa HRUSKA pour son essai à venir intitulé Pokoï, mot tchèque signifiant à la fois la chambre et la tranquillité, sur le polyglottisme littéraire à travers les cas d’écrivains comme GOMBROWICZ, NABOKOV, CONRAD.., qui purent penser dans une langue et écrire dans une autre. Tout en reconnaissant au projet autobiographique de Jean-Paul CIVEYRAC une grande tenue, le jury, composé de Régine HATCHUNDO, présidente du Centre Nationale du Livre, de Pascal PERRAULT, son directeur général, de Claude ARNAUD, écrivain, ancien lauréat, de Belinda CANONNE, essayiste et romancière et de Bernard LACARELLE, éditeur et ex-lauréat, a reconnu dans celui de Maïa HRUSKA une thématique entrant idéalement en écho avec celle de CIORAN, dont les droits de vente des livres continuent d’abonder chaque année le montant de la bourse. Maïa HRUSKA avait déjà signé l’an dernier, avec Dix version de Kafka, un excellent essai, publié chez Grasset, sur les dix écrivains qui avaient les premiers traduits l’auteur de La Métamorphose, en le « réécrivant » à chaque fois dans leur langue.
Pour découvrir le communiqué du Centre National du Livre…
Sur ARAGON essayiste et boni-menteur
0Dans son numéro daté du 3 juillet 2025, LE POINT pubie un article de Claude ARNAUD consacré au volume d’essais critiques d’ARAGON que publie La Pléiade. Pour découvrir ce papier…
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