HAÏTI martyr
Les gangs port-aux-princiens, dirigés par un ancien policier de la Police Nationale d’Haïti connu sous le nom flatteur de BARBECUE, au sein d’un consortium ironiquement baptisé « Vivre Ensemble », ont incendié en début de semaine le légendaire hôtel OLOFFSON. Là, depuis plus de cinquante ans, défilaient tous les amis d’HAÏTI, des plus modestes intervenants internationaux agissant au sein des ONG aidant le pays, aux plus glamour des célébrités qui prenaient alors plaisir à honorer » la perle des Antilles », de Graham GREENE, qui évoqua le lieu dans Les Comédiens, à Aubelin
JOLICOEUR, célèbre chroniqueur de la vie locale et de Mick JAGGER, des Rolling Stones, au cinéaste danois Jurgen LETH, le mentor de Lars von TRIER – tous y avaient une chambre à leur nom, tout comme Charly NAJMAN, qui tourna de remarquables films sur place, de ROYAL BONBON, prix Jean VIGO 2002, aux ILLUMINATIONS de Mme NERVA. La perte de cet hôtel, comme l’a dit son animateur Richard MORSE, qui est aussi le leader du groupe musical RAM, n’est rien à côté des milliers des victimes des gangs, kidnappés, violés, rackettés, raffalés depuis des années, mais elle est symptomatique de la spirale autodestructrice qui emporte le pays, créant des dizaines de milliers de réfugiés, détruisant écoles, hopitaux, commissariats, fermant aéroports, ports et routes par dizaines, traumatisant des myriades de simples gens et précipitant ce pays, autrefois l’héroïque auteur de son affranchissement contre les colons français qui l’avaient réduit en esclavage, à une atroce impuissance. Qui a de nombreux et anciens liens avec ce pays ne peut que souhaiter un sursaut national, et un armement massif de la population pour qu’elle se libère de cette tyrannie, la plus sanglante qu’il ait connu depuis son indépendance entre 1789-1804.
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