Cocteau: la quatrième de couverture

*EN 4° PAGE DE COUVERTURE

« Romancier fêté, cinéaste admiré, poète méconnu, dramaturge et dessinateur d’exception, Cocteau est l’un des créateurs les plus féconds du XXème siècle. Doté d’une rare aptitude à changer de style et de forme, à mourir à soi pour ressusciter autrement, il évoque par son caractère protéiforme ces deux géants – Picasso et Stravinsky – qui furent ses proches, et parfois ses collaborateurs. Véritable baromètre du climat parisien, il incarna tous les courants et chaque art, l’architecture exceptée : au Cocteau proustien succéda un Cocteau avant-gardiste, puis dadaïste, surréalisant et néoclassique, enfin féerique ; bref, cet auto-fictionneur en actes donnait l’impression de faire de lui ce qu’il voulait : jeune homme, il se voyait même demi-dieu.
« Aucune biographie d’envergure n’avait paru en France depuis trente ans ; nulle n’avait eu pour ambition de replonger ce météore durable dans sa constellation d’origine, de la France de l’affaite Dreyfus à celle de Johnny Hallyday, en passant par cet âge d’or que furent les années 20 et les années sombres de l’Occupation. Outre le romancier fulgurant des Enfants Terribles et le Pygmalion de Radiguet, le mémorialiste inspiré de La difficulté d’être et l’amoureux de Marais, on découvrira l’engagé volontaire de 1916, l’opiomane et le « chrétien » de 1925, l’ « inventeur » de Genet et l’entraîneur d’un immense boxeur noir – tous « personnages » intensément vivants, imprévisibles et humains. Avec cette biographie inspirée, Claude Arnaud a fait le roman vrai de tous les Cocteau qu’abritait ce créateur hors pair, « brillant comme une larme », mort il y a quarante ans cette année.

2 comments

  • Laurent bonnet (7 ans)

    Ce « cocteau » est une merveille, selon moi un classique qui embrasse au-delà de son sujet toute une histoire de la littérature française. Un de ses livres qu’on aurait aimé croiser, à vingt ans, car il invite son lecteur à découvrir tous ces merveilleux écrivains (le livre n’était hélas pour moi pas encore écrit). Magnifiques évocations, pleines de tact, d’ecrivains rares comme Crevel. C’est donc de cette montagne qu’a été extrait ce diamant noir qu’est le « Proust contre Cocteau », il y avait aussi en germe un « Cocteau et Radiguet » que l’auteur a préféré laisser incruster, telle une pierre précieuse, au cœur de son ouvrage.
    J’ai savouré ce livre, chapitre par chapitre, en essayant de le faire durer le plus longtemps possible. C’est bien la première fois que cela m’arrive avec un livre de 800 pages. C’est dire l’énormité du travail, mais quelle réussite !!
    On lui souhaite tout le succès qu’il mérite en langue anglaise.
    Hommage à l’auteur.

    • Claude Arnaud (7 ans)

      Un grand merci pour ce message si chaleureux, c’est le plus beau témoignage que je pouvais recevoir à l’aube de cette nouvelle année, il m’encourage et m’honore profondément. Qui sait si, en effet, je ne pourrais pas encore tirer des côtes de cet Adam de papier de nouvelles Eves, j’y pense sérieusement, il y a tant de pistes que j’ai dû abandonner pour donner à ce livre son rythme, son énergie, j’avais parfois l’impression d’être sur une de ces autoroutes dont on a le droit de sortir qu’à des carrefours très précis, et où l’on roule avec l’obsession de tenir sa « moyenne ».
      En attendant je vous souhaite le meilleur pour l’année qui vient, vos m’avez vraiment touché. CA

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