GAZA persécuté

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L’armée israélienne a fini par reconnaître une « erreur » après que son protecteur américain se soit étonné que l’église catholique de la Sainte Famille de Gaza ait été bombardée, mais ce sont des dizaines d' »erreurs », à cette aune, que Tsahal commet chaque jour dans cette bande martyr – à ceci près que ce sont d’ordinaire des mosquées, des hôpitaux, des écoles, des dispensaires, des immeubles civils qui sont visés par centaines. Personne ne doute que certaines de ses installations n’abritent encore dans leurs sous-sols des cellules du Hamas, mais cette stratégie militaire, après plus de deux ans de pilonnages massifs censés avoir éradiqué le groupe islamiste,  ne peut plus masquer le désir quasi-assumée de vider la bande de ses habitants en les dégoûtant d’y survivre plus longtemps. L’incapacité de l’Europe à sanctionner Israël de ce nettoyage ethnique à peine déguisé n’est pas acceptable. Pourquoi l’Ukraine occupée, la Birmanie des putschistes ou la Biélorussie dictatoriale et pas Gaza? Comment peut-on tolérer que chaque jours des dizaines de malheureux venus chercher de l’aide alimentaire soient tirés comme des lapins? La vengeance sans fin ne peut servir de stratégie militaire, les standards humanitaires doivent être les mêmes partout. 

HAÏTI martyr

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Les gangs port-aux-princiens, dirigés par un ancien policier de la Police Nationale d’Haïti connu sous le nom flatteur de BARBECUE, au sein d’un consortium ironiquement baptisé « Vivre Ensemble », ont incendié en début de semaine le légendaire hôtel OLOFFSON. Là, depuis plus de cinquante ans, défilaient tous les amis d’HAÏTI, des plus modestes intervenants internationaux agissant au sein des ONG aidant le pays, aux plus glamour des célébrités qui prenaient alors plaisir à honorer  » la perle des Antilles », de Graham GREENE, qui évoqua le lieu dans Les Comédiens, à Aubelin JOLICOEUR, célèbre chroniqueur de la vie locale et de Mick JAGGER, des Rolling Stones, au cinéaste danois Jurgen LETH,  le mentor de Lars von TRIER – tous y avaient une chambre à leur nom, tout comme Charly NAJMAN, qui tourna de remarquables films sur place, de ROYAL BONBON, prix Jean VIGO 2002, aux ILLUMINATIONS de Mme NERVA. La perte de cet hôtel, comme l’a dit son animateur Richard MORSE, qui est aussi le leader du groupe musical RAM, n’est rien à côté des milliers des victimes des gangs, kidnappés, violés, rackettés, raffalés depuis des années, mais elle est symptomatique de la spirale autodestructrice qui emporte le pays, créant des dizaines de milliers de réfugiés, détruisant écoles, hopitaux, commissariats, fermant aéroports, ports et routes par dizaines, traumatisant des myriades de simples gens et précipitant ce pays, autrefois l’héroïque auteur de son affranchissement contre les colons français qui l’avaient réduit en esclavage, à une atroce impuissance. Qui a de nombreux et anciens liens  avec ce pays ne peut que souhaiter un sursaut national, et un armement massif de la population pour qu’elle se libère de cette tyrannie, la plus sanglante qu’il ait connu depuis son indépendance entre 1789-1804.

Sur ARAGON essayiste et boni-menteur

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Dans son numéro 2762 daté du 3 juillet 2025, LE POINT pubie un article de Claude ARNAUD consacré au volume d’essais critiques d’ARAGON que publie La Pléiade. Pour découvrir ce papier

Ou encore…

Pour célébrer Georges LIEBERT…

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La revue trimestrielle COMMENTAIRE, dans son numéro 190 daté de l’été 2O25, rend hommage au remarquable éditeur et essayiste que fut George LIEBERT (1943-2025).  CLAUDE ARNAUD y a contribué avec un texte intitulé « LA TEMPÊTE GEORGES ». Pour lire l’amorce de cette contribution... Et pour découvrir ses premiers paragraphes…

La première sélection du Prix Sevigné

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Le jury du prix Sévigné, créé en 1996 par Anne de Lacretelle pour les 300 ans de la disparition de la marquise de Sévigné, et qui récompense chaque année la ou les personnes ayant édité une correspondance remarquable, a opéré ce 10 juin 2025 une présélection de trois titres:

Gustave COURBET, Correspondance avec Mathilde (éd. Gallimard/ville de Besançon), édition de L. Carrez, P.E. Guilleray, B. Hartwig et L. Madeline.

Marcel PROUST, Bernard Grasset, Correspondance, édité par Pascal FOUCHE (ed. Grasset)

Michel TOURNIER, L’invention de l’écrivain par lui-même ( Lettres écrites à Hellmut WALLER 1962-2012), édition établie par Arlette BOULIMIE, édition Gallimard

Le jury réunit Jean Bonna, président, Claude Arnaud, Jean-Pierre de Beaumarchais, Manuel Carcassonne, Jean-Paul Clément, Charles Dantzig, Natalie David-Weill, Anne de Lacretelle, Marc Lambron et Daniel Rondeau, ainsi que Gilbert Moreau, Christophe Ono-dit-Biot et Anne-Marie Springer.

Une nouvelle jurée au prix Décembre

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Ce mercredi 11 juin 2025, le jury du prix DECEMBRE se sont réunis pour remplacer Oriane GALIGNIANI-JONCOURT, partie rejoindre  le prix FEMINA. C’est Maylis de KERANGAL qui a été choisie pour la remplacer.  Romancière et styliste née en 1957, elle est entre autres l’autrice de Corniche Kennedy, qui l’a fait connaître en 2010, de Naissance d’un pont, qui a reçu à l’unanimité le prix Médicis et de Réparer les vivants, grand prix RTL LIRE en 2014. Pour en savoir plus

Pour saluer Edmund WHITE

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LE POINT, dans son édition électronique du 7 juin 2025, a publié l’hommage que Claude ARNAUD a rendu à Edmund WHITE, décédé cette semaine dans son domicile new-yorkais : ce grand écrivain américain était aussi un grand vivant que rien, ni la maladie, ni l’âge, ni la mort, ne semblait capable de décourager. Pour litre cet article... (où il faut corriger la date de la sortie en France de Oublier Elena, 1989 et non 1980)

Claude ARNAUD recommande…

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Fragments d’un parcours amoureux, un long-métrage de Chloé BARREAU qui a eu l’idée, trente ans après, de reprendre contact ses amours de jeunesse afin de leur faire dire les souvenirs qu’elles et ils (moins nombreux) gardent d’elle et de ces relations parfois passionnelles. Ce qui pourrait d’abord faire penser à un dispositif narcissique à la Sophie CALLE – un de plus ! – va  vite s’avérer infiniment plus émouvant, Chloé BARREAU choisissant de ne jamais paraître à l’écran, sinon dans les brèves vidéo enregistrées au sortir de l’adolescente – elle vivait alors caméra au poing, au risque d’embarasser ses partenaires -, et surtout de ne pas commenter ces témoignages d’une rare intensité recueillis – avec quelle délicatesse! – par une journaliste amie. Alors même que certaines, tout en soulignant son audace dans l’approche, son aptitude à aimer et même avant tout son amour de l’amour, notent aussi son goût pour la dissimulation et le mensonge, comme sa tendance à compartimenter ses relations, pour se donner pleine licence d’aller de l’une à l’autre.

Ce qui pouvait paraître d’abord un marivaudage pré-adulte, bi-sexuel et -national – C. BARREAU ayant fini par partir en « exil sentimental » à Rome – s’avère un témoignage bouleversant sur nos propres attentes. On en vient à occuper la place laissée manquante par la réalisatrice pour devenir à la fois cet être conquérant, amoureux et duplice, mais aussi celles et ceux qu’elle aura enthousiasmé, parfois trahi et même brutalement quittés – la réciproque existant aussi. On entre à son tour dans ce tourbillon d’espérances amoureuses, de déceptions cruelles et de ruptures sanglantes,  Chloé BARREAU ayant l’intelligence de ne nommer chacune et chacun que par son prénom, comme c’était le cas dans leur jeunesse anté-sociale,  même si l’on reconnaît au passage une actrice vedette, une réalisatrice présente à Cannes le mois dernier et une écrivaine en vogue. Et l’on pleure sans plus trop savoir si c’est sur ses propres amours perdues, sa peur de ne plus pouvoir jamais aimer à nouveau ou dans l’espoir caché que ces larmes nous attirent la mansuétude d’un voisin ou d’une voisine en attente aussi d’amour : la Ronde, version 2025. Inoubliable.

POUR VOIR LA BANDE-ANNONCE

Adieux émouvants à Angelo RINALDI

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Ce vendredi 16 mai 2025, les parents venus de Corse, les amis parisiens d’Angelo RINALDI comme ses admirateurs de toutes origines se sont réunis en l’église SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS à Paris pour rendre un dernier hommage à l’auteur de « La dernière fête de l’Empire », décédé ce 7 mai à Paris. De nombreux écrivains (Amin MAALOUF, Charles DANTZIG, Jean-Maris BESSET…) ont témoignés de la présence  singulière d’un auteur qui avait placé plus haut que tout la littérature et qui, comme critique, avait imposé un magister d’une rare rigueur, celle d’un incorruptible qui aurait eu de l’humour. Jacques-François LOISELEUR des LONGCHAMPS, qui l’aura accompagné dans les dernières années, a chanté L’invitation au voyage de DUPARC et le comédien Charles GABRIEL a récité un poème d’Olivier LARRONDE, un des poètes préférés du défunt.

Pour découvrir le témoignage lu dans l’église par Claude ARNAUDpage 1. page 2. page 3.

Pour lire l’article que Claude ARNAUD avait consacré, dans Le Point, au dernier roman publié d’Angelo Rinaldi, TorrentOu encore

Pour lire ou relire l’article qu’Angelo RINALDI avait consacré à sa biographie de COCTEAU, parue chez Gallimard en 2003 : page 1. page 2. page 3. page 4

Visconti/Fellini: the clash of the titans

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Ce jeudi 8 mai 2025, dans son numéro 2754, LE POINT a publié un article de CLAUDE ARNAUD sur La bella confusione, un livre de Francesco PICCOLO (aux éditions Albin MIchel) sur les tournages quasi-simultanés du Huit et demi de FELLINI et du Guépard de VISCONTI, tout deux ayant comme interprètes Claude CARDINALE, dont la présence féline aiguisa la rivalité opposant ces deux géants. Pour découvrir cet article… Ou encore: page 1, page 2

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