Sur Géricault et son « Radeau de la Méduse »
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ans son numéro 2741 daté du jeudi 6 février 2025, LE POINT a publié un article de Claude ARNAUD dédié au dernier roman de Patrick GRAINVILLE. Paru aux éditions Julliard, « La nef de Géricault » raconte l’extraordinaire genèse du plus célèbre des tableaux du peintre romantique « Le Radeau de la Méduse », conservé au Louvre. Pour découvrir cet article…
Pour le retrouver en ligne…
Le retour du Grand Jeu
0En revendiquant sa mainmise sur le Canada, le Groenland, le canal de Panama et désormais la bande de Gaza, ce champ de ruines qu’il veut vider de sa population a contrario de toutes les règles internationales, Donald TRUMP éclaire de façon obscène la lutte d’influence que se livrent désormais les néo-Empires pour contrôler l’Eurasie, la zone Indo-Pacifique, l’Afrique et l’Amérique latine. Que ce soit l’aigle américain, qui fait claquer de nouveau fort ses ailes, l’ours russe, qui attend d’annexer toute l’Ukraine après la Crimée, le Donbass et un quart de la Géorgie, le dragon chinois, qui a privatisé la mer de Chine méridionale et espère récupérer Taïwan tout en satellisant un peu plus la Birmanie, le Laos, le Népal…, rejouant « la sphère co-prospérité » que le Japon impérial avait prétendue vouloir mettre en place par les armes, en 194O, tous se préparent à un nouveau Yalta qui les verra découper le globe en zones d’influences. Le droit des peuples à disposer librement d’eux-mêmes n’est plus un principe acquis, même s’il a été rarement respecté. Prise entre l’aigle et l’ours, sous la menace indirecte des néo-pouvoirs ottoman et perse, sans parler d’états pétroliers toujours susceptibles de réactiver le djihad des radicaux islamistes, l’Europe n’a plus d’autre choix, si elle ne veut pas être vassalisée, que de bâtir une défense et une diplomatie communes suffisamment puissantes pour tenir ces prédateurs à distance. Mais la présence en son sein, au plus haut niveau, de soutiens de l’aigle, de l’ours et même du dragon fait craindre un manque de cohésion. Ce nouveau « grand jeu » risque de se faire à notre détriment. Entrés dans une période d’avant-guerre, nous ne pouvons rester à l’état de spectateurs passifs, sauf à finir en otage ou en supplétifs.
Georges LIEBERT n’est plus…
0C’est une épreuve d’avoir à annoncer la mort de Georges LIEBERT, éditeur d’exception, emporté par un cancer fulgurant ce vendredi 24 janvier à Paris. Né en 1943, Georges LIEBERT était devenu au sortir de Sciences Po lecteur puis éditeur, chez Calmann-Lévy, avant de créer la collection de poche Pluriel chez Hachette puis de publier chez Robert Laffont des ouvrages musicaux et historiques, tout en contribuant à l’essor de la collection Bouquins, qu’il évoquera dans une interview donnée pour le 40° anniversaire de cette remarquable collection. Il avait enfin pris la tête, chez Gallimard, des collections NRF Biographies et Tel, entre 1996 et 2008, tandis que lui-même signait des ouvrages de référence sur la musique (L’Art du chef d’orchestre, 1988, Nietzsche et la musique, 1995) et publiait chez Gallimard deux Correspondances faisant école, celle de Debussy et celle de Liszt et Wagner, puis menait la réédition exemplaire, toujours chez Gallimard, des Mémorables de Maurice Martin du Gard.
Georges LIEBERT avait édité deux livres de Claude ARNAUD, deux biographies en l’occurrence : CHAMFORT, publiée en 1988 dans la collection Les Hommes et l’Histoire qu’il dirigeait chez Robert Laffont, et COCTEAU, sortie chez Gallimard, en 2003, dans la collection NRF Biographies. Ce fut un grand privilège de travailler sous l’autorité d’une intelligence plus que vive, volcanique parfois, et d’un homme doté d’une fermeté de jugement et d’une culture incomparables. Plus qu’un éditeur, Georges était un entraîneur qui vous poussait à aller plus loin et plus profond, sans vous laisser de répit ni vous autoriser le confort des idées reçues. Personne n’était plus sévère, en cas de désaccord, personne n’était aussi plus encourageant et enthousiasmant, dès lors que vous teniez à ses yeux un sujet d’envergure. Georges ne travaillait pas pour lui, pas même pour vous, mais pour pour augmenter cette bibliothèque idéale, exclusivement composée de livres indispensables, où tout bavardage et toute sottise aurait été bannis et où l’Histoire, la Musique et la Littérature trouveraient enfin un début d’élucidation.
Les obsèques auront lieu ce jeudi 30 janvier à 10.30 en l’église Saint-Louis-en-l’île.
Pour avoir un aperçu plus complet de l’activité éditoriale et critique de Georges Liebert…
Pour découvrir l’hommage que lui a rendu Antoine GALLIMARD…
Le prix Sévigné 2024 attribué à Martin RUEFF
0Le prix SEVIGNE 2024 a été attribué, ce 15 janvier 2025, à Martin RUEFF pour l’édition en français de la correspondance d’Italo CALVINO publié aux éditions Gallimard (collection Du Monde entier) sous le titre « Le métier d’écrire », au cours d’un soirée dans les locaux de SOTHEBY’S France. Fondé en 1996 par Anne de LACRETELLE, fille de l’écrivain Jacques de LACRETELLE, à l’occasion du tricentenaire de la mort de la marquise de Sévigné, ce prix récompense chaque année la publication d’une correspondance inédite, en langue française, ou traduite d’une langue étrangère et s’accompagne d’une dotation de la Fondation de la Poste d’un montant de 1 500 €. Pour en savoir plus…Pour découvrir les différents discours prononcés lors de la cérémonie de remise…
Le jury est constitué de Jean Bonna, Président d’Honneur, Claude Arnaud, écrivain, Jean-Pierre de Beaumarchais, auteur du Dictionnaire de la Littérature française, Manuel Carcassonne, Directeur général des Editions Stock, Charles Dantzig, écrivain et éditeur, Natalie David-Weill, auteur, professeur, Anne de Lacretelle, la fondatrice du Prix, Marc Lambron, écrivain, Gilbert Moreau, Rédacteur en chef de la revue Les Moments Littéraires, Daniel Rondeau, écrivain, Christophe Ono-dit-Biot, écrivain et journaliste, et Anne-Marie Springer, écrivaine et collectionneuse.
Un perdant magnifique
0LE POINT, dans son numéro 2738 daté du 16 janvier 2025, publie un article de Claude ARNAUD sur « Un perdant magnifique », le dernier livre de Florence SEYVOS (Editions de l’Olivier), superbe portrait d’un beau-père aimant, envahissant, maniaque, et pour finir (auto)destructeur ). Pour lire ce papier… Ou pour le découvrir en ligne…
Sur la descendance de SAPPHO
0LE POINT, dans son édition daté du 9 janvier 2025, a publié un article de Claude ARNAUD consacré au livre choral, poétique et singulier de la romancière américaine Selby WYNN SCHWARTZ, intitulé « Après Sappho » (Gallimard), donnant voix aux descendantes de la poétesse grecque
ayant chanté l’amour entre femmes. Pour lire ce papier… ou le retrouver dans sa version intégrale..
Pour la libération de Boualem SENSAL
0Cela va faire deux mois que l’écrivain algérien Boualem SENSAL, 75 ans, a été arrêté à l’aéroport d’ALGER et emprisonné par les autorités algériennes, qu’il n’aura cessé de critiquer depuis vingt ans. Son incarcération est officiellement justifiée par ses déclarations publiques au sujet du tracé de la frontière entre son pays et le Maroc, mais elle est clairement aussi un élément de la crise diplomatique qui oppose le régime du président TEBBOUNE à la France, qui venait d’accorder à l’opposant sa nationalité. Il n’est pas concevable qu’un écrivain, qui plus est de santé fragile, et plus largement qu’un quelconque citoyen devienne en 2025 l’otage d’un différent interétatique pour la simple tenue de propos, aussi polémiques fussent-ils, sur un tracé de frontière remontant au XIX° siècle. On ne peut se taire devant les emprisonnements croissant d’opposants qui sévissent à nouveau en Algérie. Un comité de soutien à Boualem SENSAL s’est créé. Claude ARNAUD l’a rejoint.
Sur le site web du POINT…
0A la maison d’Arrêt d’Arras
0Ce mercredi 18 décembre 2024, Claude ARNAUD est intervenu à la maison d’Arrêt d’Arras, dans le cadre de l’association « Lire pour s’en sortir« , laquelle permet aux détenus le souhaitant de rencontrer des auteurs, dans l’espoir de favoriser leur réinsertion. Réservée aux peines de courte durée et aux sujets en instance de jugement, la maison d’Arrêt retient 260 détenus pour 200 places disponibles, et malgré cette surpopulation, et la violence qu’elle peut engendrer (certaines cellules abritent jusqu’à 6 détenus), elle reste à taille humaine. La discussion a porté durant deux heures sur « Le Mal des ruines » et sur le rapport « singulier » que la Corse entretient parfois avec la justice, la loi et la coutume : de quoi échanger encore pour des jours entiers.
Pour en savoir plus sur l’assocation « Lire pour en sortir », crée par Alexandre DUVAL-STALLA, et les 50 prisons avec lesquelles elle est en partenariat…
A propos de David Gascoyne et de Kathleen Raine…
0LE POINT, dans son numéro daté du jeudi 5 décembre 2024, publie un papier de Claude ARNAUD consacré au dernier livre de Christine JORDIS, « Le fil d’Or » publié aux éditions du SEUIL et dédié à David GASCOYNE et Kathleen RAINE, deux des plus grands poètes anglais du XX°
siècle. Pour découvrir cet article…
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