Groom à l’hôtel VOUILLEMONT, situé rue BOISSY d’ANGLAS, alors qu’il sortait de l’adolescence, MAURICE SACHS écrit dans LE SABBAT:

« L’hôtellerie n’est pas un commerce comme les autres. Ce ne sont pas des objets qu’on y vend mais de la vie. Le client ne passe pas devant vous sans laisser plus de trace qu’un sourire ou qu’une grimace. Sans le vouloir, c’est presque toute son intimité qu’il vous livre au jour le jour. Et cette cité en miniature qu’est un hôtel, quelle meilleure façon a-t-elle de se distraire que d’éplucher la vie de ses habitants? A la façon dont le touriste choisit sa  chambre, en discute le prix, on sait ce qu’il est: riche, avare, ruinée, bluffeur, mauvais coucheur, ou banquier sûr (…) S’il est marié, on sait vite comment va son ménage, s’il est célibataire, quelles sont ses inclinaisons sexuelles…

Quelqu’un qui passe dans un hôtel, éloigné de son milieu habituel, libéré intérieurement, ne se contraint guère. L’employé le voit à nu ».