Une fois encore, un homme a payé de sa vie l’appel à la terreur des sicaires autoproclamés de Dieu. Un professeur a été égorgé pour avoir avoir rappelé que, dans ce pays, on était libre de critiquer les religions, les prophètes, les hommes d’Etat, les juges, aussi bien que les écrivains, les journalistes, les savants  et, plus généralement, toute forme d’autorité, aussi légitime soit-elle, dès lors que l’on n’appelle pas à son élimination physique. Et c’est un enseignant qui a été frappé, en rappelant ce principe fondamental, et encore une fois par un fascislamiste, à qui la République venait pourtant d’accorder un titre de séjour de 10 ans.

L’obscurantisme ne s’imposera pas. Les lumières l’emporteront, et elles le feront en ne montrant ni doute ni crainte, en se réaffirmant comme l’incarnation de la liberté et de la joie, contre la morbidité cadavérique du dogme.

Mort à la mort!, c’est ce que CLAUDE ARNAUD dira ce dimanche 18 octobre 2020, à 15 heures, place de la République à PARIS, en rendant hommage à Samuel PATY, le professeur de Conflans Saint-Honorine qu’un fou de Dieu vient de décapiter. La peur doit changer de camp. La loi de Dieu doit s’incliner devant celle de la République, dans l’espace public, et chaque imam, chaque prêtre, chaque rabbin, devrait clairement s’y engager, comme l’Assemblée le demanda au clergé, en 1790. Discours, applaudissements, bougies, panneaux « Je suis… », ballons en forme de coeur ne suffisent plus, ne changeront rien. Une poigne d’airain doit venir s’abattre sur les délateurs anonymes des réseaux sociaux, qui devront répondre de leur identité, et tous ceux qui en appellent au meurtre ou aux punitions, dès qu’on ne s’agenouille pas devant leur façon de « penser ».